Comment entretenir des espaces verts en collectivités ?

L’implantation de zones végétalisées en ville amène de nombreux bienfaits, notamment sur la biodiversité, la qualité de l’air, l’évacuation des eaux de pluie ou encore la lutte contre le réchauffement climatique. 

Un entretien régulier et professionnel joue un rôle important pour leur maintien en bonne santé mais, également, pour l’image des collectivités qui les abritent. Ces « poumons verts » prennent des formes diverses telles que des pelouses, des haies, des massifs, des ronds-points ou des bosquets… Chacune de ces zones demandera donc un entretien spécifique.

Une intervention différente pour chaque zone

Il est évident qu’un bosquet ne demandera pas le même entretien qu’une zone engazonnée. La fréquence de la taille, l’arrosage et la fertilisation sont autant d’éléments qui varient selon les besoins du végétal concerné.

comment entretenir des espaces verts

Les pelouses et zones d'enherbées

Il existe principalement 2 types de zones enherbées. Celles accessibles au public et celles que ce dernier ne peut pas fouler.

 

  • Zones enherbées accessibles au public : ces dernières doivent être tondues régulièrement pour des questions de sécurité (mise à jour d’objets, obstacles et autres), mais également pour le confort des usagers et une esthétique certaine. Cette action se réalise du printemps à l’automne avec un passage et une hauteur de tonte adaptés aux saisons. Une taille régulière permet de conserver un gazon dense et vert. On préconisera un passage hebdomadaire au printemps et à l’automne lorsque les brins poussent plus vite à une hauteur de 5 à 7 cm. L’entretien sera bimensuel en été du fait des sécheresses et à une hauteur de 7 à 10 cm. Ces préconisations seront à ajuster selon les régions géographiques.

 

  • Zones enherbées non accessibles au public : ces espaces sont en général moins souvent tondus car leur but n’est pas d’accueillir du public, mais plutôt de maintenir l’écosystème environnant. Il s’agira de zones engazonnées couplées à des aires laissées sans tonte où seront semées des plantes et fleurs attirant oiseaux, insectes, polinisateurs…

Quid des résidus de tonte ?

Laisser les débris de tonte permet d’apporter des éléments nutritifs au sol et de réduire ses apports d’intrants. Cependant, des conditions spécifiques doivent être respectées. Dans le meilleur des cas, l’herbe fraichement tondue doit résulter d’un entretien régulier permettant sa décomposition rapide. En effet, sur une tonte hebdomadaire, les brins sont moins imposants que sur une tonte bimensuelle ou mensuelle. Ils seront donc plus facilement restitués.

A contrario, des restes de tonte laissés au printemps lorsque le sol est encore froid, seront plus lentement décomposés. Cette technique permet également de diminuer la fréquence des arrosages par paillage. Cependant, si la zone engazonnée est accessible au public, il sera plus pratique de ramasser l’herbe tondue pour le confort de ses usagers.

Les haies et arbustes

Si les agriculteurs ont des restrictions calendaires sur la taille des haies et arbustes sur leur exploitation, les collectivités n’y sont pas soumises.

En effet, pour des raisons de sécurité, il est important qu’elles puissent tailler à tout moment de l’année un végétal qui viendrait mettre en péril la visibilité ou la circulation du public.

En règle générale il est conseillé de tailler les haies et arbustes 1 à 2 fois par an. Idéalement en fin d’hiver lorsqu’il n’y a plus de risques de gelées et en fin d’été.

Pour les arbustes ou les haies variées, une taille de réduction/nettoyage est suffisante. Il s’agit de rabattre de moitié, au maximum, les nouveaux rameaux afin de leur permettre de s’étoffer et de retirer les branches mortes.

haies et arbustes

En ce qui concerne les haies régulières, elles demandent plus de technique car leur intérêt est de garder une certaine apparence. Il s’agit alors d’une taille de forme car elle ne se concentre pas sur les rameaux, mais sur une esthétique générale afin de donner aux végétaux des formes géométriques (cette technique est aussi appliquée pour les buis). Dans ce cas, une troisième taille annuelle est même conseillée pour les espèces les plus vigoureuses.

Les massifs

Les massifs fleuris sont des incontournables dans le paysage urbain. Ils se doivent d’être bien entretenus et désherbés régulièrement à l’aide de griffes ou de sarcloirs. Pour faciliter cet aspect, il est possible de pailler le sol avec des copeaux afin d’en conserver la fraîcheur, limiter les arrosages et surtout empêcher le développement des adventices.

L’entretien des plantes composant les massifs repose sur la taille des fleurs fanées et des tiges mortes. Pour les vivaces, une taille annuelle ou une division à l’automne leur permettra de retrouver leur vigueur pour l’année suivante.

Le nettoyage d’un massif est également primordial. Retirer les feuilles mortes qui jonchent le sol, les débris de taille, les cailloux et autres détritus, permet de conserver l’esthétique visuel de ce dernier. Il ne faudra pas oublier de rafraîchir également les bordures si les massifs se trouvent au milieu d’une zone enherbée.

A l’automne, il est crucial de préparer ses massifs pour le printemps suivant. C’est la période idéale pour enrichir le sol en y ajoutant du compost, du fumier… Ces derniers amélioreront également la structure et la vie du sol.

Les surfaces sablonnées, gravillonnées et stabilisées

Les espaces verts comprennent aussi les allées et surfaces sablonnées ou stabilisées qui les parcourent. Ces dernières doivent également être régulièrement entretenues pour rester praticables et propres.

Depuis 2017, l’utilisation des produits phytopharmaceutiques est interdite pour l’entretien des espaces verts des collectivités.

De nouvelles méthodes ont donc été mises en place pour éviter aux employés communaux de désherber à la main (travail fastidieux et chronophage) :

  • Le désherbage thermique à l’eau chaude ou au gaz consiste à détruire les cellules végétales sans pour autant carboniser l’adventice. Cette méthode est efficace mais demande des passages plus réguliers car le système racinaire des mauvaises herbes n’est pas directement touché et peut donc repartir.
  • Le désherbage mécanique peut se réaliser grâce à divers outils tels que des désherbeurs manuels ou des brosses électriques.

Dans cette catégorie, Actisol propose son matériel nommé l’ECOSOL. Il permet l’éradication complète de l’adventice grâce à sa double rangée de dents à boulons de sécurité équipées de lames raseuses, qui viennent scalper la mauvaise herbe au collet.

L’Ecosol est également muni d’une herse à peignes qui extirpe le racinaire restant. Ces derniers ont une seconde fonction d’aérateurs de sol. Un rouleau se situant à l’arrière des peignes contrôle la stabilité du matériel tout en suivant le relief du sol. Enfin, le tapis de nivellement laisse une surface lisse et aérée. Tous les éléments de l’Ecosol se règlent indépendamment des autres pour s’adapter au mieux aux conditions du terrain.

Véritable outil multifonctions, l’Ecosol réalise plusieurs opérations en un seul passage et laisse des surfaces perméables sans cavités.

La question de la gestion de l'eau

Des espaces verts bien entretenus, sont des espaces verts bien arrosés. Pour cela, de nombreux systèmes d’arrosage existent : goutte à goutte, micro-aspersion, arrosage rotatif, ou encore simplement manuel. Chaque zone peut ainsi disposer du système le plus adapté à ses besoins.

Optimiser l'arrosage et favoriser la rétention en eau

Toutes les plantes n’ont pas les mêmes besoins. Il est important de réunir des végétaux qui demandent plus d’eau dans les mêmes zones et inversement pour ceux qui sont moins gourmands. Il s’agit là d’une première étape d’optimisation.

Les différents systèmes d’arrosage permettent d’aller plus loin. Le goutte à goutte est idéal pour les massifs ou potagers d’ornements par exemple. Ce principe limite l’évaporation de l’eau en humidifiant directement le sol en petite quantité. Il est également idéal pour éviter l’apparition d’une croute de battance asphyxiante.

Pour les pelouses, un arrosage enterré avec micro-aspersion comporte plusieurs avantages. En effet, les asperseurs se rétractent lorsque l’arrosage est terminé. Ils restent donc hors de portée lorsque le public foule le gazon (confort et sécurité). Les buses étant presque au ras du sol, il y a là également peu de perte par évaporation et la micro-aspersion n’endommage pas la structure du sol.

Reste ensuite les astuces « de bon sens » : arroser aux heures les moins chaudes en été, surveiller les précipitations afin de ne pas apporter plus que nécessaire, opter pour un système programmable, récupérer les eaux de pluie pour l’arrosage manuel, conserver une structure de sol aérée et riche en matière organique pour favoriser les échanges et la rétention, pailler les massifs…

Toutes ces actions permettent de gérer les apports en eau et sa rétention de manière plus efficace.

Pourquoi bien entretenir ses espaces verts ?

Entretenir ses espaces verts est bénéfique pour la municipalité mais également pour les sols, les plantes, la transition écologique, mais plus globalement pour la collectivité dans son ensemble.

Qualité de vie pour les habitants

Des espaces de verdures bien entretenus offrent un cadre de vie agréable où il fait bon vivre pour les habitants.

Le label « ville et village fleuri » rend la municipalité plus attractive au tourisme et à l’installation de nouvelles populations. Ces espaces verts permettent également d’accueillir des évènements de toutes sortes, participants à la dynamisation de la ville.

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Image de la ville à l'extérieur

Une ville verdoyante et fleurie renvoie l’image positive d’une collectivité entretenue, propre, bien gérée et respectueuse de l’environnement. Cela participe au rayonnement et à la réputation de la localité. Véritables atouts économiques et écologiques, les espaces verts sont devenus incontournables dans nos villes.