Quand faire du mulching en agriculture ?
Le mulching ou « paillage » en agriculture comporte de nombreux bienfaits et valorise le capital sol des exploitants. Pour en apprendre plus sur cette technique, consultez notre article qui détaille comment fonctionne le mulching.
Plusieurs périodes sont propices à sa réalisation en grandes cultures afin de conserver un sol vivant et fertile, tout en le protégeant des aléas climatiques.
Alors, à quel moment faire du mulching en agriculture ?
Les moments propices au mulching dans l'année
Le mulching peut être réalisé à plusieurs moments clés sur une année. En fonction de la période choisie, l’objectif de cette technique ne sera pas le même.
Le mulching de fin d’hiver et de printemps
En sortie d’hiver, après la destruction du couvert végétal type engrais vert ou CIPAN, réaliser un mulching avec un outil à disques de type Stell’Air, permet de réchauffer légèrement le sol tout en le soufflant.
Les résidus végétaux sont alors remis dans de bonnes conditions de décomposition, pour une restitution des éléments nutritifs en vue des semis qui auront lieu par la suite.
Le mulching d’été et d’automne
Après les moissons en été ou les récoltes de maïs en automne, il est primordial d’éliminer les résidus de cultures. Le mulching permet une dégradation plus rapide des résidus induisant une minéralisation plus efficace et donc une libération des éléments fertilisants plus rapide.
Les laisser sur place sans intervenir pourrait entraver les travaux suivants ou entrainer l’apparition de maladies et de parasites dans le sol. Cette action permet également de réaliser un faux semis qui nettoiera la parcelle des adventices sans avoir recours à des produits chimiques.
Le mulching offre à ces périodes une restructuration du sol en cassant la croute de battance due aux précipitations et aux passages des outils. Les échanges air/eau sont alors facilités par un travail très superficiel qui ne mélangera pas les horizons.
ACTI CONSEIL : Un couvert végétal après récolte de maïs tardive est relativement difficile à implanter car son développement est ralenti. Cela entraîne des bénéfices moindres en termes de restitution de carbone et de fixation d’azote. ARVALIS a réalisé une étude comparative entre un mulching et la mise en place d’un couvert à cette période.
Le mulching a été démontré tout aussi efficace que le couvert contre l’érosion. Il permet également de séquestrer plus de carbone et restitue 1600 à 2000 kg/ha de matière organique. Concernant l’azote, les deux techniques permettent d’en piéger autant l’une que l’autre. Enfin, la macrofaune dispose d’une réserve de nourriture grâce aux résidus broyés. Autant d’atouts bénéfiques pour vos sols avec le mulching.
Condition défavorable au mulching
Même si le mulching peut être réalisé sur plusieurs périodes de l’année, certaines conditions ne sont pas propices à cette technique.
Par temps humide sur sol mal ressuyé
Mulcher par temps très humide et sur un sol gorgé d’eau est contreproductif. Travailler un sol non ressuyé abime le premier horizon et laisse de grosses mottes en surface surtout sur un sol argileux. Cela pourra également entraîner un tassement non désiré dans le sous-sol (voire une semelle) à cause du passage du train tracteur plus matériel de travail du sol.
Il est donc préférable de prêter attention à ce que l’eau présente ait eu suffisamment de temps pour s’infiltrer plus particulièrement en automne et en hiver.
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