Comment fonctionne le mulching en agriculture ?

La technique du mulching est fortement recommandée pour tous les pratiquants de l’ACS (Agriculture de Conservation des Sols) et des TCS (Techniques Culturales Simplifiées). Elle est également universelle pour quasiment toutes les cultures (plantes sarclées, céréales ect ..).

Le terme Mulching vient de l’anglais qui signifie “paillage“. Cela résume clairement le fonctionnement de ce procédé qui est de couvrir le sol avec des résidus de culture. Mais allons plus en détails et découvrons comment fonctionne le mulching appliqué à l’agriculture.

comment fonctionne le mulching
Mulching après passage de Stell’Air à gauche

Le mulching, comment ça marche ?

Le mulching a pour principal avantage d’amorcer la dégradation des résidus de cultures et CIPAN (Cultures Intermédiaires Pièges à Nitrates) en place pour faciliter leur assimilation par la vie du sol.  Il permet de lutter contre l’érosion, de maintenir sa biodiversité, sa fertilité ou encore de piéger du carbone en grande quantité.

Le mulching peut être une alternative à l’implantation d’un couvert surtout après une culture tardive comme le maïs. Cette dernière ne permet pas d’obtenir un couvert végétal assez développé avant l’arrivée de l’hiver.

Comment procéder pour réaliser un mulching ?

Prenons l’exemple d’un mulching après une culture de maïs. A la suite de la récolte, les cannes de maïs sont désagrégées finement à l’aide d’un matériel adapté type broyeur. Elles sont ensuite incorporées au sol avec un outil à disques ou à stelles (type Stell’Air).

Un mulching de qualité se caractérise par 2/3 de résidus / végétation et 1/3 de terre dans les 5 premiers cm du sol. Ce travail superficiel a pour but de maintenir les débris dans un milieu aérobique. En effet, les tissus carbonés (lignine) ne se dégradent qu’en présence d’air. Avec l’entrée dans l’hiver et la baisse des températures la décomposition se ralentie. Il est donc préconisé de faire son mulch rapidement après la fin de la récolte.

Réaliser un bon mulching réside dans le travail de l’horizon complet. En effet, beaucoup d’outils à disques sont utilisés pour réaliser cette technique. Cependant lorsque que l’espacement de chacun d’entre eux est trop élevé, cela oblige à travailler plus en profondeur pour optimiser le mélange. Par conséquent, le travail de l’horizon dépasse les 5cm de profondeur recommandée mettant donc les résidus en milieu anaérobique. La minéralisation de ces derniers s’en trouve donc fortement diminuée.

Les avantages du mulching pour vos cultures

La technique du paillage est un bon moyen de prendre soin de votre sol efficacement tout en améliorant le rendement de vos futures cultures. Découvrez les avantages que le mulching peut vous apporter au quotidien.

Développe la vie organique et fertilise le sol

Un mulch aide au développement de micro et macro-organismes présents dans le sol acteurs majeurs de la décomposition des résidus. Du fait de leur action, le mulch se transforme en matière organique. Une partie de cette dernière se minéralise pendant qu’une autre est stockée afin d’être mise à disposition pour la prochaine culture.

Le mulching a donc un fort impact sur la fertilité d’un sol et la qualité d’une culture mise en place par la suite. 

Protège la couche arable

Choisir de faire un mulching sur son sol est une option agronomique intéressante pour la protection de ce dernier. Le mulch le préserve de l’érosion et des aléas climatiques qui altèreraient une surface laissée nue. En effet, la pluie peut provoquer un tassement et une croûte de battance rendant le sol imperméable a tout échange. Le mulching est donc un allier pour conserver la structure d’un sol.

technique du paillage
Travail du Stell’air

ACTI CONSEIL : le mulching doit être réalisé par un outil plutôt léger. Lorsqu’il est réalisé en entrée d’hiver avec un matériel lourd et un rouleau non adapté, l’horizon de surface se retrouve compacté. Cela a pour conséquence de limiter fortement l’action de l’air sur la dégradation et la macrofaune. Chercher à obtenir un travail de sol le plus « soufflé » possible et non rappuyé est une des clés d’un bon mulching. L’utilisation d’un rouleau dans des sols pourvus en argiles est donc à proscrire. Des peignes y seront plus adaptés.

Les stelles du Stell’Air se prêtent idéalement au jeu pour cette technique. Le travail par arrachement puis projection offre un tri densimétrique parfait pour une « hivernation » de sol.  Leur espacement étant le plus serré du marché, cela permet de mulcher  complètement l’horizon de 0 à 5cm tout en le laissant soufflé.

technique de mulching
Stell’air double stelles, rouleau et herse

Conserve l’humidité du sol

La couche de mulch préserve l’humidité contenue dans le sol en faisant barrage à l’évaporation. Elle contribue également à maintenir une température fraîche en protégeant le sol des rayons du soleil. Cette couverture de sol permet aux eaux de pluies de pénétrer plus rapidement dans les couches profondes avec le concours de la macrofaune qui augmente la macroporosité en surface.

Évite les mauvaises herbes

Dans le cas d’un mulch non enfoui, la couverture sur le sol empêchera le développement d’adventices simplement par étouffement. Dans le cas d’un mulch enfoui, le travail mécanique aura engendré la mise à nu des graines d’adventices en surface. Ces dernières seront donc exposées à leurs ennemis naturels (oiseaux, rongeurs, insectes). Celles restantes se retrouveront dans des conditions parfaites de germination. Elles pourront donc être détruites par la suite avec un second passage pour un « faux semis » irréprochable.

ACTI CONSEIL : la profondeur parfaite de semis d’une graine correspond à 6 à 7 fois son épaisseur. Un mulching ou faux semis réalisé à des profondeurs trop importantes entraine une germination des graines très réduites voire nulle. Elles risquent alors de se mettre en dormance et de salir une prochaine culture si le travail du semoir les remet dans de bonnes conditions de germination.

Permet de lutter contre les insectes et maladies

L’enfouissement superficiel des résidus de culture à une influence certaine sur les insectes nuisibles et les maladies. En effet, l’exposition au froid et aux prédateurs n’est pas à leur avantage sans compter le travail mécanique en amont.

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